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L'Arche Marengo est un bâtiment contemporain conçu par les architectes Jean-Pierre Buffi & Marianne Buffi.
Ouverte en mai 2004, elle abrite en particulier la médiathèque José Cabanis (partie Est), équipement de portée régionale.
L'Arche s'est installée pratiquement à l'endroit où se tenait jusqu'aux années 60 les bâtiments de l'Ecole vétérinaire de Toulouse.

07/08/2003 | LaDepeche.fr
TOULOUSE - LA MÉDIATHÈQUE VA COÛTER 9 MILLIONS D'EUROS DE PLUS
Ce n'est pas la Défense, mais «l'Arche Marengo». L'emblème de cette nouvelle porte culturelle que sera la médiathèque José Cabanis. Ce bâtiment architectural marque aussi le nouvel horizon de ce quartier neuf qu'est la Zac de Marengo, avec 600 logements et 1.200m2 de bureaux. Il a fallu plus de dix ans de débats et quatre ans de travaux pour en arriver là. L'arche dissymétrique abrite aujourd'hui 40.000 m2 de bureaux sur sept niveaux, coiffée par un toit traversant où prendront place des salons panoramiques. C'est l'un des plus gros chantiers urbains de Toulouse. « Ce que le creusement de la ligne B du métro fait en linéaire, l'Arche de Marengo l'a réalisé en hauteur », résume Antoine l'Eglise Costa, directeur des travaux pour la Setomip. Sur près de 35 mètres de haut, ce «radiateur géant», nom dont l'ont affublé de nombreux Toulousains, en jette par son architecture contemporaine. Derrière les pare soleil en briques, le bâtiment est une alchimie d'ossature métallique, de façades en bois exotique côté sud et de briques côté nord; le tout jouant à fond la carte du verre, de la lumière et de la transparence... L'arche s'élève aujourd'hui dans toute sa grandeur. Le gros œuvre est terminé. L'administration de la médiathèque, 75 personnes, a rejoint ses nouveaux bureaux en juin. L'heure est aux finitions, 135 personnes sont à pied d'œuvre (sous-traitants, ouvriers...). Le mobilier (italien) de la médiathèque est arrivé, les premiers ouvrages ont trouvé leur place dans des kilomètres de rayonnages.
Mais le chantier n'est pas dans les temps. La médiathèque aurait dû ouvrir au printemps 2003. «Désormais, l'inauguration est prévue début 2004. Elle précédera l'ouverture de la médiathèque», indique Béatrice Cambon, chargée de l'opération à la Setomip (mandataire de la Ville de Toulouse).
Depuis le lancement des travaux en 1999, toutes les échéances ont été annoncées... et le chiffrage de l'opération, daté de 1996, a dû être considérablement revu à la hausse. De 42 millions d'euros (275 millions de francs), on est passé à 51 millions d'euros en 2003. Le projet du groupement de base Buffi-Séquences-OTH-Sud-ouest a cumulé les surcoûts et les difficultés. D'entrée, un arrêt du chantier et un retard de six mois lors du «trou» du parking, lié à un avatar avec la station Marengo voisine. Avec un procès à la clef. « Cela nous beaucoup perturbé », confesse Béatrice Cambon. Des frais supplémentaires se sont greffés : aménagement des locaux de TLT, des salons de réception au 6e étage, du mobilier en plus... résultat, « On a payé ça. C'est un budget énorme de 2, 1 millions d'euros que la Ville de Toulouse a pris à sa charge ». Ajoutez la flambée des prix du BTP, et vous obtenez... un gros coup de chaleur pour la Setomip. La société d'économie mixte met les bouchées doubles pour que le couper de ruban ait bien lieu début 2004. Avant les élections régionales.
Opération financée par la Ville de Toulouse (40%), l'État, la région et le département.
Valérie SITNIKOW.